Le Mensuel! Astuce, Agenda, Plantes

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Avec la miellée de tournesol, la dernière miellée importante de la saison, il est encore temps de faire construire des cadres de hausses.

Sachant que les abeilles à cette saison répugnent à construire les cadres de rive, on peut leur proposer la disposition suivante : cadre 1 et 2, cadres construits (de préférence cadres bien jaunes de l'année précédente), cadres neufs en position 3,4,5,6,7 et cadres construits en 8 et 9.

Il est préférable d'accorder une préférence à la construction dans une hausse 9 cadres. Certaines colonies, dans le cas d'une hausse 8 cadres, font des ponts inter-cadres, ce qui nuit fortement à la qualité de la construction.

On arrive en fin de saison, la capacité de construction (à part quelques cas exceptionnels) ne dépasse pas 5 ou 6 cadres.

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Résultat en août:

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Les élevages : essaims artificiels, cellules ou reines introduites sur paquet d'abeilles, doivent arriver à leur développement final fin juin, début juillet, à savoir une colonie sur 10 cadres ou au remplacement d'une colonie dont la reine indique des signes de faiblesse (âge ou ponte faible).

La capacité d'élevage (quelques soient les techniques) d'une exploitation apicole, dans notre région avec les difficultés d'environnement, doit être au moins égale à 50% du cheptel, sinon pas de salut !

Si, l'on veut avoir de la marge pour combler tous les aléas avant la fin de saison et par exemple se faire une réserve d'au moins 10% du cheptel que l'on fera hiverner et que l'on retrouvera au printemps pour combler en partie les pertes hivernales, il faudra plutôt s'orienter vers un élevage supérieur à 80% du cheptel.

Concrètement, cela veut dire que pour une exploitation de 100 ruches, il faut faire au moins 80 ruchettes avec au moins 2 techniques, à savoir : essaims artificiels + greffage ou essaims artificiels + achat de reines fécondées ou essaims artificiels + introduction cellules.

En fonction de ses capacités techniques, chacun doit faire son choix, tout en rappelant que sans élevage, il n'y a pas de capacité à faire face aux divers aléas de nos colonies.

C'est la réalité de ces dernières années ...

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La campagne se termine pour les ruchettes après de bons et loyaux services. La plupart de ces ruchettes, ont vu passer 2 élevages consécutifs (voire 3 élevages pour un bon tiers).

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Bien que très connus - ou peut être à cause de cela - Varroa destructor est parfois négligé par certains apiculteurs.
Pourtant il est bien plus qu'un détail dans la santé de la ruche. Il est important de savoir jauger de l'infestation sur une colonie.
Plusieurs méthodes de dénombrement existent. Voici le matériel utilisé pour la méthode "chute naturelle sur support collant".
Cette méthode peut être utilisée de très tôt au printemps jusqu'à septembre. La durée de dépistage est de 24h, mais le teste peut être réalisé plusieurs jours d'affilés. Selon le nombre de varroas détecté en fonction de la période de l'année, on déterminera les interventions à réaliser (par exemple tôt au printemps le seuil d'infestation est de 1 à deux varroas alors qu'en août-septembre le seuil est de 25 varroas avant infestation).

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Voici quelques précisions de Mme Sophie Gateff, Technicienne ADA PC:

<< Le dispositif peut servir dans les deux cas de figure : comptage de la mortalité naturelle pour voir si on a une pression forte (dans ce cas, on laisse le lange une semaine et on ramène le nb total de varroas morts en mortalité journalière), ou comptage après traitement (flash - comptage à 24 ou 48 heures - ou longue durée, comptage chaque semaine).

Il n'y a pas de règle concernant la fréquence des comptages dans l'année, en général il se fait aux périodes où il peut y avoir des risques :
- en début d'année, pour évaluer si on a un risque de ré-infestation rapide;
- en mai juin, pour voir si l'impact de la pression varroa est conséquent et qu'on doit ou non réduire sa population avant le traitement de fin d'été;
- après le traitement d'été, pour voir l'efficacité du traitement varroa utilisé, ou comparer les efficacités si on utilise différents produits.

(...) pour graisser, on utilise du saindoux (dispo en grande surface) >> - Fin de citation.

Note: ADAPC : Association de Développement Apicole du Poitou-Charentes

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Flore d'Août en Poitou

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Plantes adventices

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Ruchers sur tournesol (photos diverses)

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En général, au mois d'Août les ressources mellifères se raréfient. Les abeilles après la miellée de tournesol doivent relancer l'élevage pour donner une population suffisamment importante et dynamique pour préparer les générations suivantes : les abeilles d'hivernage.
La disponibilité de pollen de qualité est impérative.
La flore adventice va fournir cette ressource.
Pour les plantes cultivées, les tournesols tardifs (cette année ceux qui ont levé en retard) et la luzerne (pour les secteurs où elle est nectarifère), fournissent des ressources dans la mesure où la charge pesticide n'altère pas la qualité.
Cette année, les pluies de Juillet et de ce début Août ont permis à une multitude de plantes d'être présentement disponibles. Il suffit de regarder la profusion de fleurs sur les bords de route et de chemin ainsi que dans les chaumes. Souvent ces plantes, que l'on appelle « mauvaises herbes », présentent un intérêt apicole de tout premier plan.

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A priori, la disponibilité de la ressource devrait se prolonger au moins jusqu'à la mi-septembre pour le bonheur de nos abeilles et lever les inquiétudes de la sécheresse du printemps...

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Traditionnellement en Poitou Charentes nous avions une miellée importante sur le Tournesol. Ces années de bonheur ne sont plus qu'un souvenir pour la plupart des apiculteurs de la région. Depuis une bonne dizaine d'années, les récoltes de tournesol sont catastrophiques sur un bon nombre de secteurs.
Les apiculteurs font un lien direct avec la pression pesticide sur les cultures de céréales avec un large recours aux systémiques l'année N-1. Aussi, il ne faut pas oublier l'utilisation de multiples fongicides qui ne sont pas exempts de combinaisons plus ou moins agressives pour nos abeilles.
Pourtant, il reste quelques îlots qui semblent préservés.

Où est la différence ?

Pour ma part, je pense que la nature des sols est un facteur majeur (peut être pas le seul), mais suffisamment important pour faire la différence.
Certains sols sont plus drainants que les autres et permettent de s'affranchir d'une rémanence qui est sans doute plus longue que celle dont nous dit et sans oublier l'élimination des métabolites de la molécule de base qui entre dans la composition du pesticide. Cela ne nous réconforte pas sur la qualité de l'eau !

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Pour un site réputé sensible, la dégradation de la situation sur les ruches témoins restantes se fait dès le début de la floraison du tournesol, les ruches déplacées (donc avec la même conduite préalable), sur un site réputé sain ont des récoltes correctes. Alors, Pourquoi ?

Ce qui veut dire aussi, la catastrophe pour les petits apiculteurs qui n'ont pas la logistique pour la transhumance.

H. Richard

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