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Ruchers sur tournesol (photos diverses)

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En général, au mois d'Août les ressources mellifères se raréfient. Les abeilles après la miellée de tournesol doivent relancer l'élevage pour donner une population suffisamment importante et dynamique pour préparer les générations suivantes : les abeilles d'hivernage.
La disponibilité de pollen de qualité est impérative.
La flore adventice va fournir cette ressource.
Pour les plantes cultivées, les tournesols tardifs (cette année ceux qui ont levé en retard) et la luzerne (pour les secteurs où elle est nectarifère), fournissent des ressources dans la mesure où la charge pesticide n'altère pas la qualité.
Cette année, les pluies de Juillet et de ce début Août ont permis à une multitude de plantes d'être présentement disponibles. Il suffit de regarder la profusion de fleurs sur les bords de route et de chemin ainsi que dans les chaumes. Souvent ces plantes, que l'on appelle « mauvaises herbes », présentent un intérêt apicole de tout premier plan.

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A priori, la disponibilité de la ressource devrait se prolonger au moins jusqu'à la mi-septembre pour le bonheur de nos abeilles et lever les inquiétudes de la sécheresse du printemps...

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Traditionnellement en Poitou Charentes nous avions une miellée importante sur le Tournesol. Ces années de bonheur ne sont plus qu'un souvenir pour la plupart des apiculteurs de la région. Depuis une bonne dizaine d'années, les récoltes de tournesol sont catastrophiques sur un bon nombre de secteurs.
Les apiculteurs font un lien direct avec la pression pesticide sur les cultures de céréales avec un large recours aux systémiques l'année N-1. Aussi, il ne faut pas oublier l'utilisation de multiples fongicides qui ne sont pas exempts de combinaisons plus ou moins agressives pour nos abeilles.
Pourtant, il reste quelques îlots qui semblent préservés.

Où est la différence ?

Pour ma part, je pense que la nature des sols est un facteur majeur (peut être pas le seul), mais suffisamment important pour faire la différence.
Certains sols sont plus drainants que les autres et permettent de s'affranchir d'une rémanence qui est sans doute plus longue que celle dont nous dit et sans oublier l'élimination des métabolites de la molécule de base qui entre dans la composition du pesticide. Cela ne nous réconforte pas sur la qualité de l'eau !

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Pour un site réputé sensible, la dégradation de la situation sur les ruches témoins restantes se fait dès le début de la floraison du tournesol, les ruches déplacées (donc avec la même conduite préalable), sur un site réputé sain ont des récoltes correctes. Alors, Pourquoi ?

Ce qui veut dire aussi, la catastrophe pour les petits apiculteurs qui n'ont pas la logistique pour la transhumance.

H. Richard

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L'installation d'un rucher provisoire nécessite néanmoins quelques précautions, si l'on veut avoir des interventions confortables.

Les conditions essentielles : accessibilité aux emplacements et espace pour les manœuvres, déchargement des ruches du véhicule puis le chargement des hausses de miel, et libérer le site avec le déplacement des ruches après la miellée vers les ruchers de base.

Disposition des ruches.
Les ruches doivent être disposées sur un support stable. Une ruche pourra avoir plusieurs hausses, donc une hauteur de 10 à 15 cm du sol est suffisante.

- La palette de 120 cm x 120 cm permet de placer 4 ruches orientées selon les 4 directions. Une variante : 2 ruches en face avant et en face latérale une ruche de chaque côté. Cette disposition laisse la face arrière dégagée du mouvement des abeilles;

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- La palette de 120 cm x 90 cm permet de placer 2 ruches et d'avoir un accès plus confortable à l'arrière.

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Les obligations réglementaires.
Le rucher de transhumance doit être déclaré. Le numéro d'apiculteur est inscrit sur un panneau visible à l'entrée du rucher ou sur au moins 10% de ruches.
Les distances réglementaires et dispositions sanitaires doivent être respectées.

A éviter: voir l' article du 15 Juillet 2011 - Carton rouge pour un apiculteur ! – (article disponible dans les « News » : http://abeille.vienne.free.fr/morenews.php)

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Quand on a des hausses multiples et que les abeilles continuent à faire des petits apports, donc avec la présence de miel non operculé dans la hausse supérieure, je conseille par exemple de récolter la hausse 1 et 2 et laisser en place la hausse 3. La qualité du miel, teneur en eau, sera nettement améliorée.
Un effet annexe : les abeilles réaménageront la disposition des provisions hivernales par rapport à la grappe. Même si les abeilles ont déménagé du miel vers le corps de ruche, cela pourra éviter le nourrissement au sirop, avec en plus une bonne qualité de provision.

Méthodes de retrait des Hausses.

Le brossage. Cela concerne la récolte cadre par cadre de quelques hausses. Souvent, au bout de quelques temps, les abeilles sont énervées et la situation peut devenir tendue …
Le chasse abeilles. La veille, on intercale le plateau chasse abeilles entre le corps de ruche et la hausse. Pendant la nuit, les abeilles descendent vers le corps de ruche et ne peuvent pas remonter vers la hausse. Si la méthode semble élégante (absence d'abeilles dans la hausse), elle présente un certain nombre de contraintes. La manipulation des hausses devient fastidieuse surtout en cas de hausses multiples. Dans ce cas, la rupture des constructions inter-hausses va mobiliser les abeilles pour récupérer le miel liquide, donc elles ne descendront pas dans le corps de ruche. Autre cas où la descente est aléatoire : la présence de couvain dans la hausse (qui peut être limitée, voire éliminée, par une grille à reine) et la présence des abeilles qui ventilent le miel pour extraire l'eau. Cette méthode est conseillée pour les apiculteurs avec de petits ruchers en milieu urbain. De toute façons, s'il reste des abeilles, on complétera avec la méthode par brossage.
La récolte avec répulsif. Il faut un dispositif constitué d'un caisson de la dimension d'une hausse et de la moitié en hauteur. Pour ma part, j'ai fixé au fond un tasseau de 27mm x 27mm, sur le quel on fixe à l'agrafeuse une serpillère. La toile bien tendue sera à 4 ou 5 cm du haut des cadres de la hausse. Au moment de la récolte, on versera quelques gouttes du répulsif sur la toile. Les vapeurs, plus lourdes que l'air descendront dans la colonne hausse-corps de ruche.

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Les cas de mauvais fonctionnement : la présence de couvain dans la hausse et les abeilles qui se gorgent de miel frais, et la température trop basse (température idéale 25degrés C).
La récolte par soufflage. Les hausses disposées verticalement sont vidées de leurs abeilles par soufflage. Cette méthode nécessite au moins 3 opérateurs, car on peut atteindre 100 hausses/heure selon les moyens de manutention dont on dispose. L'appareil doit être adapté : réglage du flux d'air afin de ne pas coller les abeilles. La durée d'intervention doit être assez courte, car on a expédié manu militari des milliers d'abeilles devant les ruches et le niveau d'agressivité monte très vite ... Autre risque : éjecter la reine qui par imprudence serait montée dans la hausse.
Mise en garde. Certains apiculteurs reconvertissent en souffleur pour abeilles, les appareils pour rassembler les feuilles mortes. Le débit doit être réglable et les gaz d'échappement du moteur 2 temps ne doivent pas être aspirés avec le risque de donner un mauvais goût au miel.

Bonne récolte … avec la méthode qui vous convient le mieux !

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En juin et juillet il est courant de récupérer des cadres de couvain en bon état, lors des opérations d'enruchement ou tout simplement lors de la suppression d'une ruche bourdonneuse.
A cette saison, préserver ces cadres de l'attaque de la fausse teigne est une mission quasi impossible.
Il suffit de placer les cadres dans un corps de ruche fermé par un couvre cadres et qui sera installé trou de nourrissement ouvert, sur le couvre cadres de la partie inférieure (corps de ruche ou hausses si elles sont en place).
Les abeilles de la colonie vont exercer une surveillance vigilante, sur nos cadres.
En général, elle ne déménageront que le miel des cellules ouvertes.
Si on garde ce montage en période hivernale, il suffira de réduire le passage à 2 ou 3 cm2, pour éviter une perte de chaleur importante tout en laissant le passage pour le contrôle des abeilles lorsque la température est clémente.
Le toit chalet avec de larges débords permet une meilleure protection contre la pluie. Le point sensible est l'étanchéité à la liaison du plateau couvre-cadres et des corps de ruche même si les abeilles ont amplement le temps de propoliser cette jonction.
Il est toujours très intéressant de retrouver des cadres de réserve en bon état, lors de la saison suivante.

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Précision: Pour éviter que la reine ne vienne pondre dans la partie supérieure, il faut placer une mini grille à reine sur le trou de nourrissement du couvre cadres. Un morceau de grille à reine en plastique de 10 cm x 10 cm fera l'affaire. Les ouvrières auront le libre accès à la partie haute.

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Il n’y a pas de réglementation spécifique pour la miellerie. Néanmoins, les règles usuelles pour les ateliers avec une activité de production alimentaire vont s'appliquer avec discernement, sachant que le miel n'est pas un produit sensible.

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Les sols et parois verticales doivent être en matériaux lavables et désinfectables.

Donc, un sol en carrelage est recommandé. Dans ce local, il y aura une circulation de chariots (ou transpalettes) avec les hausses et une forte charge au sol avec les fûts à miel dont le poids dépasse 300 Kg. En plus, avec du miel tombé au sol, cela peut vite devenir très glissant. Donc, il faudra faire un choix adéquat du carrelage (voir les indices en fonction de l'utilisation).

La miellerie doit comporter un point d'eau potable à commande non manuelle.

Il faudra mettre en place une protection contre l'accès des insectes. Pour les abeilles ramenées avec les hausses, elles pourront être piégées dans une boîte type nucléi, en ayant glissé au préalable une jeune reine encagée. Autre solution, si l'environnement s'y prête, on pourra installer une fenêtre pivotante. Les abeilles collées à la vitre se retrouveront à l'extérieur après basculement d'un demi-tour.

L'opérateur doit respecter les conditions minimum d'hygiène : propreté des mains et tenue vestimentaire.

Le principe de base : La marche en avant

Ce qui veut dire, que le produit entrant ne doit pas croiser le produit sortant.
Donc, l'organisation dans la miellerie avec les différentes phases techniques tiendra compte de ce principe.

Sachant que l'eau et le miel ne font pas bon ménage, il est recommandé de faire un grand nettoyage après chaque récolte spécifique (en général, l'atelier ne sera pas utilisé quelques jours à quelques semaines). On sera éventuellement contraint de démonter certaines installations.
Avant le lavage des sols, il faudra gratter les quelques morceaux de propolis à la spatule (c'est le point le plus fastidieux !).
Pour la désinfection (sol et parois en matériaux lavables), j'utilise de l'eau claire additionnée d'eau de javel : c'est pas cher et efficace et si l'on aère le local, l'odeur disparait très rapidement.
Derniers points importants :
L'ambiance thermique.
La viscosité du miel est fonction de sa température, donc la fluidité du miel aura des conséquences à l'extraction, au filtrage, au transfert par pompage, à la décantation. La miellerie devrait avoir une température de 22 à 25 degrés C, et c'est d'autant plus important pour l'extraction des miels de printemps (le miel de colza entre autres).
Le taux d'humidité.
Sachant que le miel est hygroscopique (capacité à fixer l'eau), l'air de la miellerie doit être sec (inférieur à 50%)
Attention ! Si l'on augmente le chauffage, l'air accroit sa capacité de fixer l'eau.
Il faudra mettre en place un déshumidificateur. (Appareil qui gère automatiquement le taux d'humidité au seuil fixé, quelques soient les variations climatiques et les entrants dans le local).
Voir dans le commerce. Les appareils sont répertoriés par le volume à traiter. Attention ! Ne pas confondre avec le climatiseur mobile, même si cela ressemble.
Une solution empirique : Placer dans votre local, plusieurs semaines avant des absorbeurs statiques, cela assainira la pièce, mais ne compensera pas l'augmentation du taux d'humidité dès que vous allez commencer l'extraction.

Les bons paramètres dans une miellerie :

23 degrés C et Taux humidité = 40%.

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Tout d'abord, il faut préciser que le matériel et les récipients de stockage du miel doivent être de qualité alimentaire.

La désoperculation.
La partie en saillie du cadre doit être enlevée. Le couteau (souvent électrique avec réglage et thermostat) reste l'outil privilégié. La lame appuyée sur les montants du cadre doit couper les alvéoles dans un mouvement de haut en bas ou vice versa (pourvu que la coupe soit franche). Les cadres désoperculés vont être rangés sur les rebords du bac à désoperculer.

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L'extraction.
L'extracteur radial permet grâce à la force centrifuge, l'éjection du miel sur la paroi interne de l'extracteur. La motorisation est un avantage certain avec quelques perfectionnements techniques : variation de vitesse, temporisation, voire la programmation du cycle d'extraction. La capacité de l'extracteur sera proportionnelle au nombre de hausses à traiter.
Attention à l'appareil surdimensionné !

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Il est souvent préférable d'utiliser 2 appareils de 24 cadres, plutôt qu'un seul de 48 cadres. Pendant qu'un extracteur tourne, l'autre est chargé. En cas de faible récolte, on utilisera un seul appareil. La seule contrainte : avoir suffisamment de place au sol et respecter une disposition avec les règles essentielles d'ergonomie pour une organisation efficace du travail dans la miellerie.

Le bac de récupération, aura plusieurs fonctions, filtrage et réchauffage du miel pour augmenter sa fluidité.

La pompe permet de transférer le miel vers le stockage du miel (souvent en fûts métalliques spécifiques).

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Le maturateur. Le miel est stocké dans un récipient cylindrique (souvent en inox) pour la décantation avant le soutirage pour la mise en pots.

Le traitement des opercules.
Le mélange cire-miel après la désoperculation doit être traité par égouttage ou par pressage, ou par centrifugation. Il existe des bacs de désoperculation avec panneaux radiants qui font fondre la cire en surface et permettent le coulage direct des pains de cire. Les opercules secs peuvent être conservés plusieurs mois dans un fût à miel étanche. La fonte à l'aide d'une chaudière à cire pourra être différée pendant une période de faible activité apicole (hiver).

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La réponse à quelques questions.
Quel est le risque de créer du HMF (signe de dégradation du miel par la chaleur) lors de ces opérations ?

R. Un bac à désoperculer avec réchauffage, bien réglé et bien utilisé n'apporte pas de dégradation notable (1 à 3 mg/Kg de HMF), ce qui est très faible. Une hausse en plein soleil pendant 3 semaines au mois d'août peut en prendre bien plus. Rappel de la norme : <40 mg/kg (<20 mg/kg miels de bonne qualité).

Désoperculation à la machine ou au couteau électrique, quelle est la meilleure solution ?

R. Il y a des adeptes du couteau. Un bon coupeur est capable de scalper un cadre en une passe et il affirmera qu'il travaille plus vite que la machine (et mieux).
Un petit hic : il ne faut pas être sensible à la tendinite !
Pour la machine à désoperculer, certains reprochent la création d'une bouillie cire-miel difficile à traiter.

En conclusion, quand la récolte est bonne, les travaux dans la miellerie se passeront avec plaisir.
Pour mémoire, quelques fois la récolte de miel doit être faite rapidement, donc être équipé rationnellement est indispensable. L'investissement peut être lourd pour du matériel qui tourne que quelques jours à l'année. Travailler en binôme, c'est possible, mais il faut savoir que les 2 exploitations auront en même temps les mêmes contraintes.

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