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L'accessibilité dans un rucher est primordiale. Un couloir de circulation derrière les ruches est indispensable et encore mieux si le véhicule peut se déplacer dans cet espace ! Cela facilitera les opérations de manutention qui dans certains cas sont importantes, par exemple lors de la récolte.

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Un rucher, c'est un ensemble de ruches disposées pour des conditions d'intervention optimum, avec quelques règles simples d'ergonomie pour le confort de l'apiculteur.
Entre autres, pour un rucher sédentaire avec une hauteur de support de ruche de 30 cm (adapté à un opérateur de 1,70 à 1,75 m), réalisé avec 2 parpaings de 20 posés de champ et de niveau et 2 parpaings de 10 horizontaux, donnent un support parfaitement stable.
Sur la photo, en partie droite, on remarque des supports simples de 20 pour accueillir des ruches de transhumance.

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L'apiculteur regroupe dans un panier ou une boîte facile à transporter les quelques outils indispensables. Il faut citer l'outil essentiel : le lève cadres. Le type américain, qui a une bonne tenue en main, convient parfaitement.

Un enfumoir en bon état de fonctionnement est l'accessoire indispensable pour toutes les interventions. C'est la règle numéro 1 de la sécurité au rucher.

Le combustible doit donner une fumée blanche et froide pour calmer les abeilles et il ne doit pas apporter d'odeurs désagréables, voire nocives pour les abeilles et surtout ne pas donner un mauvais goût de fumée au miel.

Les combustibles d'origine végétale doivent être privilégiés. Règle numéro 2, il faut fournir la quantité de fumée nécessaire et suffisante, sachant qu'une abondance démesurée pourra produire l'effet inverse sur les abeilles.

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Dès la fin février, les cadres de couvain et de hausses sont prêts.

L'apiculteur doit apporter un soin particulier à la fixation des feuilles de cire gaufrées sur les cadres (il en va de la qualité de la construction par les abeilles).

Lors des premières journées de beau temps à partir de la mi Mars (par une température supérieure à 18 degrés C et en absence de vent), la première visite avec l'ouverture de la ruche pourra être envisagée.

En quelques jours, le nouveau cadre est bien ébauché par les cirières. La reine a déjà pondu dans la partie centrale. Après le contrôle de la présence d'oeufs, ce cadre pourra occuper la partie centrale de la ruche (en position 4, 5 ou 6 dans une Dadant 10 cadres).

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Les ruchers doivent être déclarés conformément à l'arrêté du 11 Août 1980 modifié par l'arrêté du 23 Décembre 2009. (Référence Note de service DGLA/SDPA/N2010-8448 du 18 Février 2010)

L'identification par le numéro délivré anciennement par la Direction des Services Vétérinaires ( dorénavant Direction Départementale de la Protection des Populations) doit être apposé dans le rucher (sauf si le rucher est à votre domicile).

Le premier groupe de 2 numéros correspond au département et le groupe de 4 numéros pour l'identification de l'apiculteur dans ce département.

Récemment, le numéro d'apiculteur est passé à 8 chiffres (exemple: 86-001234).

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Lien sur l'arrêté mentionné plus haut : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021534246

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Dans la Vienne, la préfecture définit dans l'arrêté préfectoral n°90/DDASV/213 du 13 novembre 1990 les distances minimales à respecter entre vos ruches et le voisinage.

Notez que les Maires peuvent éventuellement définir des limites plus restrictives pour leur commune, il faut donc aussi se renseigner auprès des Mairies. En l'absence de réponse de la Mairie ce sont les distances ci-dessous qui prévalent.

Distance minimale de votre ou vos ruches:
* 10 m des limites de propriétés voisines sans habitation (*);
* 20 m des voies publiques (*);
* 40 m des habitations et propriétés voisines habitées;
* 100 m des établissements collectifs (école, hôpital, caserne, HLM, terrain de sport, gare, aire de jeux, etc.).

(*): Pour ces deux astérisques, il n'y a aucune prescription de distance si la ou les ruches sont isolées par un obstacle plein (haie vive ou sèche, palissade pleine, mur, canisse, ...) d'au moins 2m de hauteur et 2m de large dépassant de chaque coté de la ruche ou du rucher.

Un point d'eau sur le rucher est obligatoire s'il est placé à "proximité" d'habitation ou de bâtiments d'élevage.

Le bon sens veut aussi que, même si conforme à la réglementation, un rucher ne doit être ni gênant ni dangereux pour les riverains.

Une assurance "Responsabilité Civile" (au minimum) est vivement conseillée.

Note: Les ruchers doivent être déclaré auprès de la DDPP.
Note: Les ruchers doivent porter le n° NUMAPI de l'apiculteur.
Note: L'article 1385 du Code Civil peut aussi être concerné.

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La varroatose (ou varroase) est une infestation parasitaire qui pèse lourdement sur la vitalité des colonies d'abeilles malgré les traitements acaricides faits.
Le traitement en fin de saison (après la récolte), malgré une bonne efficacité et une mise en œuvre correcte va laisser dans la ruche pendant la période d'hivernage quelques varroas qui vont se développer tant qu'il y aura du couvain.
Sachant que le taux de reproduction du varroa est de 1,5 sur le couvain d'ouvrières et de 2,5 sur le couvain de mâles, la période critique va être au printemps suivant, lorsque les colonies vont élever les mâles. Donc, il faudra utiliser tous les moyens pour réduire cette population de mâles.

Tout d'abord :

• Avoir des reines jeunes qui naturellement auront moins besoin de se renouveler, donc une réduction implicite de la ponte de mâles.


• Faire construire au moins 2 cadres de corps neufs avec cire gaufrée : il y n’y aura alors pas de mâles ou à la rigueur très peu.


• Piéger au printemps un certain nombre de varroas : au vu du taux de progression mensuel (accentué pendant la période d'élevage des mâles), on aura alors à la mi-Août lors du traitement anti-varroa beaucoup moins de parasites.

Le principe :

Le piégeage va s'effectuer sur du couvain de mâles que l'on va favoriser et que l'on éliminera avant l'ouverture des cellules (qui sinon libéreraient les varroas reproducteurs et leur descendance).

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Le mode opératoire :

• Au mois de Mars, on place un cadre spécifique (description ci dessous) en bordure du couvain dans la zone d'extension ;


• Ce cadre va être construit naturellement au stade de cellules de couvain de mâles au dessous de la barre transversale ;


• La ponte de la reine dans ces alvéoles se fera avec des œufs non fécondés (donc des mâles) ;


• Quand ce couvain de mâles sera parfaitement operculé (le cycle du mâle étant de 24 jours, la période fermée est à partir du 10ème jour), donc ce cadre sera retiré avec ce couvain de mâles fermé (aux environs du 25ème jour par rapport à l'introduction) ;


• Il sera découpé facilement en s'appuyant sur la traverse horizontale. Ce couvain contenant les varroas prisonniers sous les opercules sera envoyé vers la chaudière à cire ;


• Le cadre retiré, sera remplacé par un cadre de corps classique avec cire gaufrée pour faire le renouvellement annuel préconisé dans le corps de ruche ;


• Le cadre de piégeage contenant dans sa partie supérieure du miel sera utilisé ultérieurement pour le nourrissement des essaims artificiels (ou autre selon les exploitations) ;


• Ce cadre spéficique est réutilisable pour la saison prochaine.

Bilan sur taux de reproduction du varroa

Document: Tableau du Taux de reproduction des varroas

• Si en année N-1 on a 1500 varroas (seuil supportable pour une ruche en été), le traitement anti-varroa efficace à 96% laissera 60 varroas qui dans l'hiver et au redémarrage avec un peu de couvain présent seront 90 en Mars de l'année N, ce qui aura pour conséquence au moins 1900 varroas à mi-Août (une situation qui se dégrade dès fin Juin et en Juillet !).


• Si en Mars de l'année N, on place un cadre piège avec 30% d'efficacité (soit 30 varroas éliminés) on aura à la mi-Août 1266 varroas, soit 30% en moins et avec un traitement efficace à 96% et il ne restera plus que 51 varroas au moment de l'hivernage.


• Si en Mars de l'année N+1, on place un cadre piège avec 30% d'efficacité (soit 22 varroas d’éliminés sur les 76) on aura 1140 Varroas à la mi Aôut Année N+1.

En conclusion :

1 varroa éliminé en Mars = 21 varroas en moins à la mi-Août et 30% des varroas piégés au printemps = une situation maîtrisée !

(Rien n'interdit un taux de piégeage >30% au vu de la disponibilité de milliers de cellules de mâles)

Cas particulier du rucher d'élevage :

On conserve ce cadre-piège avec du couvain de mâles sur quelques ruches préalablement sélectionnées. Ces cadres vont fournir des mâles précoces (+ 1 mois avant la normale du rucher et des autres ruches du secteur, donc ce sont ces mâles (environ 2000 par ruche) qui seront plus matures et ils auront toutes les chances de faire les fécondations des reines élevées.

Construction du cadre de piégeage à mâles :

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• On utilise un cadre de corps classique avec filage horizontal.


• Filage sur 2 rangs dans la partie supérieure


• Fixation de la cire gaufrée avec alvéoles d'ouvrières pour cette zone


• Placer une barre horizontale entre les 2 montants verticaux à 15 cm de la bordure intérieure de la traverse du bas.

Cette traverse peut être faite avec un tasseau d'une largeur de 25 mm ou encore plus simple, sur un vieux cadre flambé pour désinfection, on prend le montant supérieur, on scie au niveau des 2 épaulements et la dimension correspond exactement à l'écartement entre les 2 montants verticaux. Fixation par un pointage de chaque côté.
Voir le cas des cadres avec un filage vertical : perçage de la traverse aux positions du passage du fil ou prendre une ancienne traverse d'un cadre similaire avec la précaution suivante, la petite saignée devra être côté supérieure pour éviter de couper le fil inox lors du découpage de couvain de mâles.

• On aura un espace vide d'environ 6 décimètres carré soit un potentiel de 2500 à 3000 alvéoles de mâles qui auront tout loisir d'attirer quelques dizaines de varroas.

Conclusion :

• Pas de difficulté particulière de construction et de mise en œuvre.


• Être vigilant sur le moment du découpage du couvain de mâles : trop tôt, les varroas ne sont pas rentrés, trop tard, on a tout faux en ayant multiplié la population de varroas.


• Pour ceux qui estiment que la construction de ce couvain de mâles a nécessité trop d'énergie au détriment de la colonie, comme toute chose, il faut faire la part des avantages et des inconvénients. Il n'y a pas photo : moins de varroas fin avril, donnera pour la mi-Août beaucoup moins de varroas, donc une pression beaucoup moindre au moment de la récolte majeure de l'été.
  L' énergie dépensée courant Mars-Avril sur ce couvain de mâles se fait à une période favorable dans notre région avec la présence importante du Colza et cette mobilisation importante d'élevage, va aussi avoir des conséquences majeures, en diminuant le risque d'essaimage.

(*) /!\ Mise en garde :

La méthode de piégeage de varroas sur du couvain de mâles n'est en aucun cas une méthode alternative de traitement de la Varroatose, mais tout simplement une mesure complémentaire avec pour objectif la maîtrise de la population de varroas dans une ruche, sachant que cette parasitose est un élément majeur pénalisant pour l'élevage de nos abeilles.

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